Comme vous avez certainement pu le constater, la période actuelle est propice au développement des moustiques tigres. Ces insectes, outre de présenter une véritable nuisance, peuvent également constituer des risques sanitaires éventuels.

En effet, le moustique tigre (Aedes albopictus) est un vecteur potentiel de certaines maladies tropicales (dengue, chikungunya, zika,…) s’il vient à piquer une personne qui a contracté une telle maladie dans une zone endémique.

Le dernier bilan départemental fait état de 302 communes sur 351 reconnues colonisées, ce qui représente 98% de la population gardoise en zone colonisée.

L’ARS a été chargée par le décret  n° 2019-258 du 29 mars 2019 de la mise en œuvre de la prévention des maladies vectorielles transmises par les insectes.

A ce titre, nous vous informons ou rappelons les mesures de prévention qu’une Mairie est susceptible de prendre et relayer à ses administrés.

Tout d’abord, il faut rappeler que la lutte contre les insectes et autres vecteurs relève du règlement sanitaire départemental (RSD, article 121 notamment – Cf. extrait en PJ).

Le décret du 29 mars 2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles officialise et conforte le rôle des élus dans la lutte anti-vectorielle de façon générale, en introduisant dans le code de la santé publique (Cf. Article R1331-13) une section relative aux différentes missions des maires en matière de « mesures d'hygiène et de salubrité permettant de lutter contre les insectes vecteurs » et, en particulier, celles :

- d’informer la population sur les mesures préventives nécessaires et organiser des actions de sensibilisation du public, le cas échéant en lien avec le préfet,

- de mettre en place, dans les zones urbanisées, un programme de repérage, de traitement et de contrôle des sites publics susceptibles de faciliter le développement des insectes vecteurs.

Si les sources de prolifération des moustiques se situent sur le domaine privé, je vous engage à mettre en demeure les propriétaires à se conformer au dit règlement, en leur donnant un délai d’exécution. Concernant le domaine public, je vous propose de mettre en œuvre les mesures nécessaires.

La prévention du développement des moustiques vecteurs de maladies est, en effet, un enjeu de santé publique et passe, en premier lieu, par la suppression des potentiels gîtes larvaires, que ce soit sur le domaine privé ou public. Cela requiert l’implication non seulement de la collectivité mais aussi de l’ensemble de la population.